Nous vous en parlions il y a quelques semaines, des membres de notre association Le Grain, Cécile Bernard Pujol, Gérard Pujol et leur fils, se sont rendus à Madagascar du 22 octobre au 7 novembre 2022, pour rencontrer l’ONG Bel Avenir avec laquelle nous avons noué un partenariat en 2021 et visiter plusieurs de nos réalisations.
Découvrez le témoignage de Cécile et Gérard et ne manquez pas nos prochaines publications qui détaillerons la mission de ce voyage.
« Madagascar, appelé “ la Grande île “ de l’Afrique, est un pays d’une superficie de près de 590000 km², soit 1,07 fois plus grande que la France.
D’après les résultats des projections démographiques, la population totale de Madagascar est estimée à près de 29 millions d’individus en 2022 et atteindrait 59 millions d’individus en 2050, avec respectivement un taux d’accroissement annuel moyen de 3,0 % et 2,1 %. La part des moins de 15 ans est de 40,7 % et le taux de fécondité de 4,1%, autant dire que les besoins dans le cadre de l’enseignement vont être croissants.
Malheureusement, et nous ne pouvons que le déplorer, le niveau de misère et de précarité est égal, voire inférieur, à ce que nous avons pu observer au Burkina Faso. C’est terrible et très dur.
- Il y a les écoles publiques, avec des installations très médiocres et les enseignants fonctionnaires titulaires sont minoritaires. Les enseignants stagiaires peuvent le rester pendant plusieurs années. Ils ont un salaire mensuel qui se situe entre 200 000 Ar (50€) et 250 000 Ar (75€), mais sont encore considérés comme des privilégiés. Les bâtiments sont peu ou pas entretenus (exemple du toit emporté par un cyclone à l’école de Mangily).
- Et il y a les écoles privées, laïques comme celles de Bel Avenir, ou religieuses, souvent catholiques, car cette religion est très présente dans la culture Malgache. Les salaires ne sont guère plus élevés que dans le public, mais les installations sont meilleures et entretenues.
Le graal pour les parents est de pouvoir mettre leurs enfants dans les écoles privées, car le niveau y est meilleur. Néanmoins, on retrouve une grande disparité entre ces écoles, qui crée un marqueur social.
Les actions de l’ONG Bel Avenir, que nous avons pu visiter et qui font l’objet du présent compte-rendu, sont tout simplement exemplaires et remarquables. Nous avons été sidérés !
Son représentant et directeur, José-Luis Guirao est connu et reconnu, à travers tout le pays (y vivant depuis 20 ans et marié à une Malgache). Nous mesurons toute son implication.
Bel Avenir possède ses propres écoles avec financement des enseignants, qui répondent vraiment à un besoin, surtout quand il n’y pas d’écoles publiques et nous nous félicitons que notre association Le Grain ait pu financer le bâtiment de 4 classes à l’école des Saphirs. Au regard de cette noble action, nous minimisons les tracasseries lors des relations administratives et financières que nous avons pu avoir, d’autant que celles-ci ont été corrigées.
Un regret, nous aurions aimé partager cette expérience avec vous, mais nous nous faisons les témoins et le garant que notre action en partenariat avec l’ONG était utile et très importante.
Nous vous confirmons que le fait de s’y rendre change tout et qu’à titre personnel, nous revenons galvanisés comme jamais ; un voyage qui avait vraiment du sens.
Le fait d’y avoir séjourné 15 jours, nous a permis de prendre des contacts et d’appréhender des possibilités d’organisation de voyage sur un délai plus court (8 jours par exemple) pour ceux qui seraient moins disponibles ; mais il faut y aller ! D’autant que les paysages sont magnifiques et les gens d’une extrême gentillesse.
Vous l’avez compris, c’est sans hésiter que nous vous proposerons de continuer à nous investir dans ce pays ».